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LES MÉTHODES

D'EDUCATIONS

SOMATIQUES

 

“Qui visent à augmenter l'aisance, l'efficacité et le plaisir du corps et du mouvement par le développement de la conscience corporelle”.

Ces méthodes ont en commun de travailler avec le corps vécu et vivant pour le rendre plus sensible, plus conscient. L’individu est abordé dans sa globalité, en tenant compte de l’interaction entre ses dimensions physique, perceptuelle, émotionnelle et relationnelle. En éducation somatique, c’est par l’expérience que passent la découverte de soi et l’apprentissage de nouveaux schémas de mouvement, de perception et de relation avec le milieu interne et l’environnement externe.

L'éducation somatique n'est pas un champ de pratique défini de façon restrictive : elle émerge d'un univers où se sont développées parallèlement massothérapie, kinésiologie, éducation physique et rééducation motrice. Ses approches – certaines datant de près de 100 ans – ont été élaborées par des individus qui, n'ayant pas trouvé de technique adéquate pour régler un problème physique, ont décidé d'expérimenter sur eux-mêmes et en sont venus à mettre au point quelque chose d'innovateur. Parmis ces nombreuses méthodes, en font partie, le BodyMind Centuring, l'eutonie Gerda Alexender, la méthode Feldenkraïs et le Pilates. Le Yoga ne fait pas officiellement partie de ces approches mais il peut-être traité et enseigné comme tel si l'on ne cherche pas la performance, et il regroupe les mêmes caractéristiques que toutes ces techniques.

Éducation. Quand il n'est pas sollicité dans toutes ses potentialités, le corps perd ses facultés de fonctionner adéquatement ; il désapprend, compense et se dérègle. Heureusement, il peut toujours recommencer à apprendre, car ses tissus (muscles, tendons, ligaments, nerfs) demeurent malléables à tout âge, ou presque. L'éducation exige une participation à la fois “écoutante” et active de l'élève.

Somatique. Dans le champ subtil des approches corporelles, on dit que le soma est “ce qui est perçu de l'intérieur, à la première personne”; une approche d'éducation somatique exige donc un point de vue intime sur l'intervention : la personne n'essaie pas de “corriger“ ou de “faire corriger” son corps (comme le ferait un physiothérapeute, par exemple), mais de le comprendre et de favoriser son évolution. 

 

 

Toutes les approches d'éducation somatique partagent plusieurs caractéristiques : l'intervenant n'est pas un thérapeute, mais un éducateur. Par conséquent, l'aspect thérapeutique ne découle pas de son intervention, mais du processus dans lequel s'engage le pratiquant. Les approches sont “expérientielles”, en ce sens que l'apprentissage qui en découle résulte davantage d'une expérience subjective que de connaissances apprises. Elles développent une plus grande attention aux signaux corporels et une meilleure perception du corps dans l'espace. Elles contribuent à une posture plus juste (un élément incontournable du bien-être) et à de meilleurs réflexes respiratoires. Elles favorisent une meilleure exploitation du potentiel corporel : plus d'efficacité, d'expressivité et de plaisir dans le mouvement. Elles ne comprennent aucune dimension de performance. Elles aident à prévenir les blessures, les malaises et les douleurs du système musculosquelettique.

                                                                                 Le muscle du diaphragme

 

 

Les applications thérapeutiques :

 

Santé. Prévention des problèmes musculosquelettiques (maux de dos, tendinites, etc.) et soutien au rétablissement à la suite de problèmes de ce type, rééducation psychomotrice, contrôle de la douleur, prise en charge du bien-être corporel chez les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées (ce qui justifierait sa place dans le système éducatif), et maintien de la fonctionnalité dans le vieillissement.

Travail. Développer des postures de travail plus sûres, prévenir les lésions attribuables au travail répétitif (LATR).

Vie quotidienne. Relaxation, gestion du stress, mieux-être, développement personnel.

Sport. Meilleur équilibre dans le développement corporel.

Arts et création. Soutien au travail corporel exigé des musiciens, chanteurs, danseurs, comédiens, peintres, sculpteurs, etc.

 

 

Toutes ces pratiques se rejoignent sur beaucoup de principes. Elles sont avant tout des pratiques personnelles et intimes qui permettent d'avancer à partir de l'endroit où en est chaque pratiquant. Elles s'adressent à tous sans limite d'âge, et dans le respect des individualités. Elles permettent de se réapproprier son corps, donc de le comprendre et de le maîtriser pour un bien-être et non une performance

 

Elles sont riches des expériences multiples de leurs créateurs et riches encore des expériences de ceux qui les transmettent, et ne cessent de se métisser.

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